Fin amère d’une histoire, mauvais début d’une autre
Et voilà la deuxième journée chez moi qui se termine. D’après l’heure, la troisième est déjà même commencée. Malheureusement, je n’arrive pas à dormir ; mon esprit est trop tourmenté. Quand je disais que le but du voyage était en partie de me changer les idées, pour le coup, c’est très bien réussi.
Alors, que s’est-il passé ?
Vous vous souvenez de ma valise restée au Venezuela ? Je l’ai récupérée aujourd’hui, mais malheureusement, comme j’ai déjà pris le soin de l’exprimer en excellent espagnol, français et anglais—et je ne le regrette pas une seconde—ma valise a été ouverte et on m’a volé des affaires !
Je suppose qu’à moins qu’on vous ait déjà volé quelque chose, vous ne savez pas la haine que je ressens en ce moment envers celui ou ceux qui ont osé prendre ce qui m’appartenait. Même si je sais que c’est mal, je ne peux que leur souhaiter tous les malheurs du monde. De leur vivant et, s’il y a quelque chose après la mort, là aussi.
Mais pourquoi tout ce drame ? vous demandez-vous.
Parce qu’on ne m’a pas volé n’importe quoi.
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas très fort en achats. Je déteste ça ! Cependant, dimanche j’ai “brav[é] les foules et les intempéries” pour aller acheter le cadeau de Noël parfait pour mes parents : un cadre photo numérique WiFi.
Qu’est-ce que c’est cher ces conneries ! Pour tout vous dire, je n’ai même pas payé mon loyer encore, histoire d’acheter ça. Mais bon, ce n’est pas grave, parce que je sais que mes parents vont apprécier infiniment le gadget qui leur affichera automatiquement des photos de leur fils et de leur fille qui se trouvent à quelques milliers de kilomètres de distance. D’ailleurs, Richard, ils te remercient pour toutes celles que tu as prises ;)
Et c’est ça qu’on m’a volé ! C’est ça qu’ils ont volé à mes parents avant même qu’ils aient pu l’avoir !
Comme si ce n’était pas assez, ils m’ont aussi volé mes couteaux !
Vous n’êtes pas nombreux à connaître ma relation étroite avec mes couteaux, mais il faut savoir que chacun de mes couteaux suisses, en plus d’être extrêmement utiles, a une signification pour moi. Des couteaux, je pourrai en avoir autant que je veux dans la vie, mais mes couteaux, je ne les récupérerai jamais.
Je me sens violé.
Je sais que c’est bête, mais j’aurai du mal à me débarrasser du goût amère que cette histoire à impregné à mes vacances. Je vais m’en souvenir quand je voudrai partir à la plage, ou chez des amis, par exemple, vu qu’ils ont aussi volé le sac à dos qui se trouvait dans la valise (sac qui avait une histoire aussi).
J’avais plein d’autres choses à dire sur cette journée, mais ce sera pour une autre fois. Là, je ne suis pas d’humeur. Je vous laisse avec une citation de Niccolò Machiavelli :
Li uomini dimenticano più presto la morte del padre che la perdita del patrimonio.
Ça se traduit par :
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que la perte de leur patrimoine.
Je ne veux pas savoir si c’est vrai, mais je peux vous dire que la perte de ce “patrimoine”, qui en plus n’était même pas le mien, fait très mal.