Kunsten å tenke negativt
Huh ? Ah, vous ne parlez pas norvégien ? Excusez-moi :)
Il s’agit du film L’art de la pensée négative (IMDB) qui, sorti en Norvège en 2006, ne sera pas projeté chez nous avant le 26 novembre. Enfin, sauf pour ce soir évidemment.
Oui, j’ai la chance de connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un qui nous a invités à voir une avant-première organisée par le distributeur du film en France. Ce dernier demandait en échange qu’on remplisse un court sondage pour évaluer quel type de public est intéressé par ce genre de film. J’ai retenu la première question : Êtes-vous : homme; femme. Et j’ai retenu la dernière : Recommanderiez-vous ce film à vos proches ?
Évidemment !
Pourquoi ? Parce que même si j’ai pas mal d’a prioris sur les films indépendants et que la dernière fois que j’ai regardé un film dans une langue scandinave je me suis bien ennuyé, celui-ci m’a fait oublier tout ça une fois pour toutes.
Je suis arrivé au cinéma en pensant voir un film asiatique ; merci ma mémoire légendaire. Je me suis retrouvé avec une affiche et une tagline assez provocatrices. Je n’ai malheureusement pas pensé à garder la première (l’affiche française est différente de celle ci-dessus), la deuxième est facile : “Fuck them all!” En tout cas, ça m’a donné envie de rester.
Nous avons pris place dans une toute petite salle du Cinéma des Cinéastes, Place de Clichy, dont le seul défaut était peut-être de se trouver un peu trop près du métro. Le film débute dans une ambiance que l’on ne sait pas si qualifier de dramatique ou de comique. Tout le film sera comme ça puisque les personnages principaux font tous partie d’un groupe de support pour personnes handicapées, un sujet qui n’est jamais facile à traiter notamment en raison du grand nombre de préjugés envers celles-ci. Toutefois, il est pointé d’un humour, souvent assez noir, qui fait rire et qui surprend et, surtout, qui fait qu’on ne voit pas les 80 minutes du film passer.
La seule chose que je peux reprocher au film c’est la photographie. La caméra a tendance à bouger un peu trop, et même si elle est stabilisée, ça me fatigue. J’ai beaucoup apprécié les plans sur dolly, par contre, qui montrent les différents personnages à différentes étapes de leur évolution durant le film.
Je ne vous en dirai pas plus sur le film, juste qu’il ne s’agit pas d’un film sur les handicapés, il ne s’agit pas d’une comédie et il ne s’agit pas d’un drame. Je tiens à féliciter Bård Breien pour un film extrêmement bien réussi et je ne peux que vous encourager, une fois de plus, à aller le voir dès sa sortie dans les salles françaises.